Gerard Viale Auteur

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Assurance chômage: les dés étaient pipés.

Que reste-t-il aux partenaires sociaux à gérer dans le cadre du paritarisme de gestion, lequel s'appuie sur 3 piliers:

 

- Les retraitres complémentaires. Elles sont maintenant, à cause des réformes successives des retraites, étroitement encadrées. Les marges de manoeuvre en sont considérablement réduites;

- La formation professionnelle. La Loi Pénicaud l'a réformée en profondeur ne laissant aux partenaires sociaux que peu de prérogatives;

- L'assurance chômage. Il ne leur restait que celà. Il semble qu'aujourd'hui, tel ne soit plus le cas.

Les contraintes imposées par le gouvernement rendaient impossible un quelconque accord.

 

Une des raisons de cet échec des négociations réside dans la Loi Pénicaud. Cette loi, cadre considérablement les négociations de l'assurance-chômage, puisqu'elle prévoit que le gouvernement  indique désormais, par un document de cadrage, les objectifs à atteindre par les partenaires sociaux.

Dès lors, les mesures économiques demandées impliquaient qu'une réforme de fond soit menée, ce qui ne pouvait pas être accepté par les syndicats. Et cela, le gouvernement le savait fort bien. Il suffisait donc de placer le curseur à un point inatteignable. Ce fut fait.

 

La seconde raison de cet échec est l'instauration du bonus-malus pour les entreprises en fonction du taux de rupture de contrats de travail. Le gouvernement savait très bien que le patronat y est profondément opposé.

 

Le tour était joué.

 

Les partenaires sociaux paient certainement le fait d'avoir longtemps refusé de procéder aux réformes nécessaires suites aux dérives les plus criantes dans la formation professionnelle et l'assurance chômage.

 

Seulement, les syndicats ne doivent pas être mis hors du champ social. S'il y a eu des abus et des dérives, c'est le syndicalisme qu'il fallair réformer, et avec eux, car c'est un des piliers de la démocratie sociale, et, utiliser un tel stratagème n'est pas très loyal, ni respectueux.

 

Mais, c'est vrai, si on veut tuer la social-démoctratie, ou le peu qu'il en reste, la gouvernance Jupitérienne est le meilleur outil.

 

Gérard VIALE.

 



28/02/2019
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