Gerard Viale Auteur

Gerard Viale Auteur

"Ce pays que tu ne connais pas"

François Ruffin nous présente sa dernière livraison. 

Un brûlot dégoulinant de haine, s'attaquant même au physique, tout cela ciblant le Président de la République.

Sa haine semble réelle, mais nous ne saurons jamais si elle est ou non qu'un prétexte marketing, bien utilisée, au demeurant.

 

En tous cas, si elle est réelle, François Ruffin doit souffrir terriblement, car il est bien connu que celui qui hait souffre beaucoup plus intensément que celui qui est haï. 

 

Avec la haine, c'est un cran supplémentaire franchi vers la violence qui mui est souvent consubstantielle, car une haine "contenue", ressassée, ruminée, est le pire des maux pour la psychée.

D'ailleurs, la souffrance doit être telle qu'il a fallu ce livre éxutoire pour, sinon la maitriser, au moins l'apaiser, ne serait-ce qu'un moment.

Ce cran supplémentaire fait que, maintenant, le Président n'est plus son adversaire, comme il est de mise en politique, mais son ennemi. Cela change la mise, car, dans ce vocable, il y a comme un arrière-goût de violence et même, radicale, comme un obscur désir à peine réprimé, que l'objet de cette haine douloureuse soit défait.

 

D'ailleurs, dans une autre saillie, Mr Ruffin avait déjà prophétisé qu'Emmanuel Macron finirait comme Kennedy.. Quoi de mieux pour susciter la propagation de la violence dans les esprits, déjà assaillis par la colère?

 

Ensuite, la haine est un sentiment dangereux, pouvant devenir rapidement obsessionnel, ajoutant encore à la douleur naturelle du haïsseur.

Dès lors, l'obsession altère les facultés objectives d'analyses, elles-mêmes accaparées par la haine et la douleur.

 

Nous vivons une période trouble où règne la colère, qui voit la violence se disséminer dans le corps social.

Les discours de nombres de politiciens, forts de ce climat, insuflent insidieusement mais assez clairement pour être compris et faire grandir cette colère, déjà trop souvent transformée en haine, dans les esprits les plus perméables et déjà surchauffés.

Seulement, leur envie de renverser le pouvoir en place, sans les urnes, est tellement fort qu'ils se livrent à cette tâche de basses-oeuvres avec la volonté délibérée de faire basculer la population dans la violence extrême, armée, destructrice et tueuse.

 

La haine, empreinte de violence, qui est déversée au fil des chapitres, et, comme par hasard, reprise par les amis politiques de l'auteur, contribue à insufler cette haine dans la population en l'exacerbant vers le pire, et tout cela dans l'ambiguïté en se cachant derrière le visage pamphlétaire.

 

Alors, il est vrai que le pamphlet est un style littéraire qui agrège violence, agressivité et attaques de tous genres. 

Mais, quand les amis politiques de Mr Ruffin se mettent à quatre pour nous livrer une explication de texte avec,tous, les mêmes éléments de langage, je ne peux pas m'empêcher de suspecter que le pamphlet n'est qu'une argutie marketing.

Il est toujours triste de voir un député de la Nation se perdre, se mettre ailleurs.

 

Gérard VIALE.

 



26/02/2019
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