Guerre commerciale et chaînes de valeur mondiales
L’arroseur arrosé
Depuis début 2018, l'administration américaine a pris plusieurs mesures limitant ses importations, en particulier celles en
provenance de Chine. Les pays affectés ont riposté. Au-delà des mesures déjà mises en œuvre, les belligérants envisagent
désormais deux voies opposées : l’ouverture de nouveaux fronts (notamment dans l’industrie automobile, visant d’abord l’Union
européenne et en particulier l’Allemagne) ou l’accalmie pour éviter de nouveaux dommages. D’après nos estimations, les
mesures déjà mises en œuvre feraient subir d'importantes pertes de valeur ajoutée à la Chine (91 milliards de dollars à long
terme), mais aussi aux États-Unis (62 milliards), en raison de l’imbrication internationale des chaînes de valeur. Comme dans
toute guerre, imposer des pertes à son ennemi a un coût. Si la guerre tarifaire venait à s'étendre, l'industrie allemande paierait
un lourd tribut. La voie opposée, celle d'une accalmie au moyen d'un accord sur les biens industriels entre les États-Unis et
l’Union européenne, éviterait des résultats indésirables, mais n'apporterait en soi que des gains imités....http://www.cepii.fr/PDF_PUB/lettre/2019/let398.pdf
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