Gerard Viale Auteur

AVEL DU 12/02/2019 - IL BOUGE ENCORE ...LE LOBBY

C'est la deuxième fois en quelques jours que le lobby nucléaire sévit. Pour ce faire, il a, une fois de plus, revêtu les habits de "La fondation Concorde".

Les arguments sont toujours les mêmes, un peu éculés, dénotant ainsi un manque d'originalité et d'innovation.

Il nous est avancé que nos amis Allemands paient leur Kwh bien plus cher que nous et que nous devons cet avantage au choix énergétique français du nucléaire, remontant à quelques décennies.

Pour étayer leur option nucléaire, ils fixent leur point de comparaison sur l'éolien terrestre, arguant, d'une part, qu'il produit de l'électricité essentiellement la nuit, période où la consommation est réduite et, d'autre part, qu'il est souvent refusé par les populations au motif d'une pollution visuelle touchant notre patrimoine et d'une pollution sonore pour le voisinage.

C'est assez malin comme stratégie. Retenir les éléments négatifs tels que la production non maitrsée, le refus fréquent des populations, en insistant sur les subventions étatiques, doit, à leurs yeux, constituer les composants d'un rejet massif d'une telle solution.

Pour eux, la solution miracle, outre le nucléaire, c'est le solaire. Les panneaux photovoltaiques vont nous sauver!

La France, notamment dans sa partie nord, doit être bien connue pour son ensoleillement abondant!!! J'avoue ne pas avoir perçu un tel ensoleillement au  nord de la Loire.

Ils font abstraction des problèmes posés par le recyclage de ces panneaux, comme ils oublient de préciser que nous n'avons pas de filière française voire européenne de fabricaton, les Chinois dominant le marché.

D'ailleurs, selon leurs dires, les Anglais ont opté pour une stratégie énergétique excluant l'éolien terrestre au profit du nucléaire et du solaire (?) le Royaume Uni, c'est bien connu, comme la France, disposant du même ensoleillementt surabondant!!!

Etrangement, ils omettent de considérer l'éolien "off shore", les hydroliennes, oubliant au passage que notre pays dispose d'une façade maritime très importante, qu'outre la production d 'énergie renouvelable, la filière est créatrice d'emploi et très propice à la "recherche et développement".

Ils ont aussi omis d'évoquer les coûts astronomiques des démantèlements, les coûts exorbitants de la maintenance des installations, et bien sûr, éludé la gestion de ces déchets si encombrants, si dangereux. A mon sens, cela fait tomber leur arguement selon lequel les centrales de dernière génération sont bien plus sûres que celles qui les ont précédées. J'ai pourtant en mémoire qu'on nous a toujours vanté la grande sécurité de nos installations existantes, et cela, depuis des lustres.

Pour terminer, ils mettent en avant  notre indépendance énergétique grâce au nucléaire. Là, cela ne tient pas une seconde.

Nous dépendons des producteurs étrangers de minerai, même si AREVA s'est peut-être engagé dans certaines opérations minières pas très transparentes. Ces mines restent et resteront toujours en terre étrangère et de ce fait soumises à l'aléa d'une nationalisation qu'il ne faut jamais exclure.

Je ne suis donc pas certain que le document produit par la fondation mérite la qualification "d'étude". Ci-dessous, le lien menant à "l'étude:

https://www.fondationconcorde.com/wp-content/uploads/2019/02/Pour-une-transition...%C3%A9lectrique.pdf

Gérard Viale.