Gerard Viale Auteur

Gerard Viale Auteur

A quand le Cannabis thérapeutique?

Le cannabis est-il un vrai médicament ?

Le cannabis sera-t-il bientôt autorisé en France à des fins médicales ? L’Agence du médicament se saisit enfin de la question.

En France, nous avons un débat médical, ce qui est naturel et utile. Néanmoins, force est de constater que bon nombre de pays européens commercialisent déjà des produits dérivés du cannabis et à,usage thérapeutique.

Notre pays autorise quelques rares produits, très ciblés et d'une efficacité moyenne (comme par hasard).

 

Néanmoins, comme habituellement, le débat reste très idéologique, comme le confirme le fait que bon nombre de médecins refusent de s’y intéresser sous prétexte qu’autoriser le cannabis à usage thérapeutique conduirait vers sa légalisation. Paradoxalement, les mêmes médecins, prescrivent des dérivés de l’opium (morphine, codéine), sans se poser de question addiction à ces drogues.

 

Il semblerait que l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) ait jugé pertinent de lancer une expérimentation sur l’usage du cannabis dans certaines situations cliniques.

Qu'est le cannabis thérapeutique?

 

Le cannabis est utilisé pour ses qualités antalgiques, antispasmodiques, anti-inflammatoires depuis plusieurs milliers d’années en Chine, en Inde et au Moyen-Orient. Il doit ses effets à des molécules appelées cannabinoïdes, dont le THC (tétrahydrocannabinol), un agent psychoactif (qui modifie la perception), et le CBD (cannabidiol) à l’action relaxante.

 

Le THC synthétique (dronabinol) est commercialisé sous le nom de Marinol en France, mais sa prescription est soumise à une autorisation temporaire d’utilisation (ATU) nominative, une procédure qui en restreint considérablement l’utilisation (quelques centaines de patients en une vingtaine d’années).

Le CBD, utile pour traiter les convulsions, l’anxiété et les nausées, est présent à côté du THC dans le Sativex, un spray destiné à soulager des malades atteints de sclérose en plaques qui a obtenu son autorisation de mise sur le marché (AMM) en France en 2014 mais qui n’a pas été commercialisé faute d’accord sur le prix.

Le cannabis permet de soulager des patients dont les douleurs ne cèdent pas avec des antalgiques traditionnels, notamment dans la sclérose en plaques (contractions musculaires réflexes), les algies de la face, les troubles du sommeil, les nausées dues aux traitements par chimiothérapie...

 

Des études ont suggéré une efficacité possible pour les maladies neurodégénératives comme Alzheimer mais demandent à être confirmées. Un rapport de l’agence sur les drogues de l’Union européenne notait «des lacunes importantes dans les données scientifiques». Les malades qui pourraient en bénéficier sont estimés entre 300.000 - estimation la plus courante - et 1 million.

 

Comme pour toute substance, il y a des risques: baisse de vigilance (sécurité routière), risques cardiaques, risque de décompensation (bouffées délirantes, déstructuration) chez les psychotiques. "Il faut un encadrement, avec des contre-indications, une standardisation des produits et un suivi médical"souligne le Dr Authier. Le rapport européen note que les «effets indésirables graves sont rares».

 

Ces produits pourraient éviter de consommer des médicaments dérivés de l'opium, délivrés, en général, pour des traiteents de longue durée avec, à la clé, une accoutumance voire même, une addiction.

Il faut craindre des actions de lobbying de l'industrie pharmaceutique qui verra certainement d'un mauvais oeil une rente partir "en fumée"

 

Gérard VIALE.

 

 

 



17/03/2019
0 Poster un commentaire

A découvrir aussi


Ces blogs de Littérature & Poésie pourraient vous intéresser

Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 7 autres membres