Gerard Viale Auteur

AVEL DU 24/02/2019 - Une nouvelle nuit du 4 août ?

Allons-nous assister à une nouvelle nuit du 4 août visant certains locataires de logements sociaux parisiens?

Le problème n'est pas nouveau. Déjà, à l'époque des règnes de Jacques Chirac et Jean Tibéri sur la Mairie de Paris, ces Maires et leur Administration se sont montrés fort généreux à l'égard de leurs amis en leur attribuant des logements de complaisance.

De quoi s'agit-il?

Ce sont des appartements, faisant partie du parc de logements sociaux, implantés dans de beaux quartiers parisiens et plus particulièrement dans des immeubles très cossus, dont les loyers, pour certains, n'étaient même pas indexés sur les revenus des locataires comme c'est la règle de droit.

Le cas le plus emblématique est celui de Jean-Pierre Chevènement, avec son appartement de 120 m2 dans le 5ème arrondissement de Paris et dont le loyer est de 1600 € mensuellement, et qu'il refuse obstinément de quitter.

Cette situation a perduré dans le temps. C'est ainsi que, dernièrement, les cas d'Alexis Corbière et Raquel Garrido ont tenu l'actualité avec leur appartement du parc social.

Certains de ces riches sont même assujettis à l'ISF.

En France, ces locataires sont au nombre de 300.000, ce qui est peu par rapport au total.

A Paris, ils sont au nombre de 1.500.

La Loi Elan de 2018 a durci la situation et permis aux bailleurs sociaux d'exiger la présentation des feuilles de revenus et d'imposer des suppléments de loyers pour revenir à une situation "normale". Parfois, les augmentations de loyer peuvent atteindre 2.000 € mensuels.

Nos riches ont considéré qu'is subissaient une agression injuste et frappée du sceau de la vile injustice.

Ils ont donc constitué un Comité de défense.

Certains Maires d'arrondissements, de droite, sont déjà intervenus auprès de la Maire de Paris pour conserver ces riches dans leurs appartements AU NOM DE LA MIXITE SOCIALE.

Là, on ne s'attendait pas à celle-là.

Chacun sait l'attachement, souvent démesuré, des Français à l'égalité.

Dans cette opération, nous assistons donc à la promotion de l'inégalité de revenus et de traitement social au profit de la mixité sociale, sorte, en cette occurence, d'égalité sociale maquillée.

Ils ne changeront jamais.

Gérard VIALE.